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Dr. de Verbizier
Impliqué dans la psychopathologie du travail, Jean de Verbizier crée, en 1952, avec Paul Sivadon, un lieu de rencontre, d’écoute et de conseil pour les salariés du secteur du bâtiment, puis intègre l’Association l’Élan Retrouvé devenue rapidement, sous l’égide du professeur Paul Sivadon et du docteur Claude Veil, l’épicentre d’un certain nombre d’activités étroitement articulées au monde du travail destinées aux anciens malades mentaux dans des années où l’ouverture des esprits à la présence de malades mentaux dans la cité demeure réduite. Le docteur de Verbizier y assure, dans un premier temps, avec ses pairs, des consultations destinées aux assistantes sociales et au personnel des services sociaux des hôpitaux et des entreprises, aux médecins du travail et aux psychologues sociaux pour les ouvrir aux questions concernant la prévention des troubles mentaux et de sauvegarde de la santé mentale comme aux difficiles problèmes de la réadaptation sociale, du reclassement professionnel des anciens malades.
De 1962 à 1994, Jean de Verbizier est médecin-directeur du premier Hôpital de Jour psychiatrique créé en France, l’Institut de psychiatrie La Rochefoucauld, à Paris. Cet hôpital est devenu en 1992 l’Institut Paul Sivadon. Jean de Verbizier est ensuite médecin-directeur des services médicaux de l’Association l’Élan Retrouvé.
Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, Jean de Verbizier est confronté à l’état de détresse de la psychiatrie et des malades mentaux dans notre pays. Dans l’ouvrage intitulé « Pour une psychiatrie sociale », sous le titre : « Premiers pas hors les murs - Du CTRS de Ville-Évrard à l’Élan Retrouvé », il décrira la situation au début des années 1950 : « Avec recul, à un moment où la mémoire fait place à l’histoire, le début de ces années 1950 apparaît à la charnière de deux mondes : l’un où règne l’accablement et la misère, l’autre où s’amorcent les espoirs et les premiers pas d’une rénovation effective de la psychiatrie. En 1945, les asiles se sont en partie vidés de leur population, une population décimée par la famine. Quarante mille malades mentaux sont morts de faim et de froid, de tuberculose pendant l’Occupation. Mais très vite, dès les trois années suivantes, des malades de plus en plus nombreux refluent vers ces hôpitaux. [...] Dans les hôpitaux psychiatriques, un médecin-chef, assisté d’un ou deux internes, a le plus souvent la charge d’un service de plus de cinq cents malades. Et le nombre de psychiatres, dont la grande majorité travaille dans le cadre du service public, ne dépasse pas six cents. Lorsque, à cette époque, l’adversité survient, une famille n’a d’autres recours face au trouble mental de l’un des siens, ne pouvant le soigner à domicile, que l’admission du patient soit dans une rare et onéreuse clinique, soit à l’hôpital psychiatrique, son dénuement, son encombrement, sa violence, son désert relationnel, l’ombre de l’internement. »
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