Jean Materne Ndi en plateau, il regarde la caméra. Il présente l'édition présente de l'émission "Solidarités" : "tournée dans la région parisienne", elle nous porte à la rencontre des actrices et acteurs de la lutte contre le SIDA : "les médecins dans leurs laboratoires et les malades qui nous ont fait découvrir l'apprentissage de la mort."
"Une hantise"
La séquence consiste en un micro-trottoir place de la République. Il s'agit de répondre à la question : "Avez-vous peur du SIDA?". Une jeune homme : "Oui, quand même pas mal." Une jeune femme répond que la peur du SIDA l'a amené à fuir les sollicitations des inconnus. Un homme répond que cette maladie est "une hantise". Une jeune femme répond qu'il faut s'informer et ne pas avoir peur. Un homme répond qu'il se limite désormais à un unique partenaire.
Les explications du Pr. Luc Montagnier à l'Institut Pasteur
La voix du présentateur en off sur la photo d'un jeune homme : "6 octobre 1980, la chambre 616 de l'hôpital de Los Angeles aux Etats-unis. Un jeune homme de 27 ans, Dan Peters, présente des symptômes absolument incompréhensibles. Il n'a plus aucune défense immunitaire et présente des maladies étranges. C'est le SIDA, le plus terrible fléau de cette fin-de-siècle". Image numérique et dessin légendé du virus. Le commentaire ajoute qu'il tue des milliers de personnes par an, "bientôt des millions". Image en contreplongée de la façade de l'Institut Pasteur, puis travelling avant dans ses couloirs protocolaires, avec buste, lambris et tapis rouge. "Après des années de recherche, l'équipe française de Luc Montagnier et l'Institut Pasteur de Paris réussit, en 1983, à démasquer ce terrible virus". Entretien dans une salle de laboratoire avec le Pr. Luc Montagnier, désigné par une incrustation infographique comme "Chef de l'Unité d'Oncologie virale" : "l'Institut Pasteur a joué un rôle important dans l'identification du virus du SIDA. C'est dans ce laboratoire que le premier virus a été isolé". Selon le Pr. Montagnier, le SIDA est une "maladie complexe" qui nécessite la collaboration de virologistes, épidémiologistes, cliniciens et médecins. Il ajoute que des laboratoires travaillent sur les mécanismes de défense contre le virus par la combinaison d'anticorps et de cellules tueuses, d'autres travaillent sur la "grande variabilité génétique des virus" ou les "mécanismes de l'activation du virus" ou "la lutte contre sa réplicabilité". Plans de laborantins à l'oeuvre dans leurs locaux avec divers équipements, travellings dans les couloirs pour montrer l'activité de recherche comme une ruche. L'espoir reste "d'aboutir à de nouvelles thérapeutiques et éventuellement un vaccin". Les objectifs immédiats est d'empêcher les personnes infectées de tomber malades, ou de ralentir la contamination. (06:31)
Sur une affiche de prévention, puis sur une carte montrant les pays impliqués dans la lutte contre le SIDA, le commentaire de Jean Materne Dni reprend : "Peu importe que le virus soit d'origine française ou américaine, une mobilisation mondiale s'impose. Aujourd'hui plus de 150 pays ont leur programme de lutte contre le SIDA." Evocation de AIDES, association de solidarité née en France en 1984. Interview de Daniel Defert qu'une incrustation infographique présente comme "Fondateur Associations AIDES". Se tenant devant des affiches de prévention de l'association, il rappelle qu'à l'époque de sa fondation, "les gens atteints du SIDA étaient très peu nombreux", et que "la notion de séropositivité n'était pratiquement pas connue". Les malades connaissaient un "grand dénuement social, une grande solitude". Le corps médical qui "découvrait la maladie ne savait pas très bien prendre en charge leur soutien, et les familles et l'entourage des malades étaient tout à fait démunis." Ce constat a poussé daniel Defert à "créer un mouvement qui permettrait aux malades d'avoir une solidarité extérieure à leur entourage immédiat". Il fallait susciter une solidarité à unb moment où les malades n'osaient pas "dire leur diagnostic".