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Les soignants (1968)
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Sommaire
Générique principal
Gén. fin : Commentaires et interview - Frédéric Pottecher / Images - Jacques Delarue / illustration sonore - Gérard Gallo / Réalisation - Charles Brabant
Contenus
Sujet
Emission consacrée à la vie et au travail du personnel infirmier des hôpitaux : les heures de travail, les appointements, les heures supplémentaires. (Notice INA)
Genre dominant
Résumé
Une infirmière mesure la capacité d'un malade - appareil fixé sur la tête du patient - un médecin explique en quoi consiste le travail du soignant - grand plan de l'opération chirurgicale à coeur ouvert, à l'hôpital Broussais - professeur DUBOST, professeur PIJNICA et deux internes pratiquent l'opération - les chirurgiens penchés sur le patient - un médecin travaille le circuit du sang - infirmière s'occupe des bombes - elle assure l'entretien du coeur artificiel - coeur artificiel en fonctionnement - écran montrant le rythme des pulsations - une infirmière panseuse passe les instruments - à l'extérieur, deux élèves infirmières observent l'opération - GP coeur saisi dans des pinces - le professeur DUBOST évalue le matériel infirmier et meubles de la salle d'opération - Le professeur MILLIEZ, de Paris, explique le travail délicat de l'infirmière - le professeur Fred SIGUIER dit quelles sont les insuffisances de l'hôpital - il manque beaucoup d'infirmiers - certains médecins manquent de considération pour les infirmières, d'après l'une d'elles - salle des internes et des infirmières inspectée par un médecin - doléances de quelques infirmières - quelques infirmières à leur travail - l'une fait un lit pendant que deux autres stérélisent le matériel - ambulance dans la nuit - blessé sur civière sorti de l'ambulance - le chariot conduit par des pompiers est conduit en salle d'urgence - couloir de l'hôpital - salle avec les lits - malade dans un lit roulant conduit dans une chambre isolée - une infirmière fait des fiches de traitement - un Noir, infirmier de nuit, pour pouvoir faire ses études le jour - monsieur ALLIAUX, sous-directeur à Versailles - une aide soignante dit quel doit être son travail et ce qu'il est en réalité - une jeune fille qui a été soignée dit le dévouement des infirmières - monsieur BELIER, directeur de Cochin, dit qu'il faut soigner les malades tous les jours - On expose les problèmes familiaux des infirmières - enfant dans les bras d'une infirmière - infirmière soignant un malade - - monsieur ALBOUT, directeur de Dijon, expose les difficultés du personnel hospitalier - des éplucheuses de pommes de terre pendant leur travail - monsieur GALDEMAR, trésorier de l'Assistance publique, explique le problème de la rémunération du personnel hospitalier - une infirmière distribuant la nourriture aux malades. (Notice INA)
Contexte
La formation des infirmières
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, soigner est un art essentiellement pratiqué par les religieuses. Dès le XIIIe siècle, les soeurs augustines s’occupent des malades de l’Hôtel-Dieu. Elles représentent l’une des principales congrégations religieuses hospitalières actives dans les hôpitaux de la Charité, Beaujon (dans sa première implantation à Paris), Lariboisière et Saint- Louis. Les religieuses vouent leur vie aux soins apportés aux malades, traités essentiellement sous l’angle de la santé spirituelle. Le mouvement de laïcisation amorcé en 1878 amène au départ progressif des religieuses des hôpitaux, où elles n’occupent généralement plus que les postes de surveillance. Sont alors formées de véritables professionnelles laïques pour une prise en charge médicale des malades et pour leur prodiguer les soins nécessaires à leur guérison.
La circulaire du 28 octobre 1902 qui encourage fortement la création d’écoles de formation, précise la définition de l’infirmière : « L’infirmière telle qu’on doit la concevoir est absolument différente de la servante employée aux gros ouvrages de cuisine, de nettoyage, etc. Elle est réservée aux soins directs des malades ; c’est la collaboratrice disciplinée, mais intelligente, du médecin et du chirurgien ; en dehors de sa dignité personnelle qu’il est essentiel de sauvegarder, elle doit éprouver une légitime fierté d’un état que relèvent à la fois son caractère philanthropique et son caractère scientifique. » Des écoles d’infirmières municipales existent déjà avant la parution de cette circulaire : dès 1878, elles forment également des servantes et des aides-soignants. Les règles d’hygiène, les notions en petite pharmacie et l’apprentissage de l’art des pansements leur permettent d’apporter tous les soins nécessaires aux femmes en couches et aux enfants.
En 1907 ouvre l’école d’infirmières de l’Assistance publique dans l’enceinte de l’hôpital Salpêtrière. Le règlement de l’école reprend les propositions données dans la circulaire de 1902 sur l’hébergement des élèves, ainsi que sur les modules de formation et le recrutement. Les postulantes doivent être âgées de 18 à 30 ans, avoir de bonnes capacités intellectuelles ainsi qu’une bonne condition physique. La scolarité, d’une durée de 2 ans, est gratuite : en échange, les élèves s’engagent à servir l’Assistance publique en travaillant dans un de ses hôpitaux pendant un certain nombre d’années. Les élèves suivent un enseignement théorique la 1re année, puis un stage pour la mise en pratique la 2nde année. Le temps de loisirs et de repos est également prévu dans le règlement. Cette école ne remet pas en cause la création des écoles municipales : on parlera ainsi des « bleues » (en référence au manteau bleu des nouvelles élèves) et des « municipales » pour distinguer l’origine des infirmières. Dans les années suivantes, des écoles ouvrent dans les hôpitaux de la Pitié, Lariboisière, Bicêtre ou encore à l’hôpital Franco-Musulman (aujourd’hui Avicenne). Cf. https://archives.aphp.fr
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Oui.
- Animateur : Oui.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Le journaliste Frédéric Pottecher joue de nouveau, comme dans les autres volets de la même série, le rôle du candide qui se fait expliquer les contenus filmés par les professionnels qui agissent sur place.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
télévision, 1ère chaîne, 23/01/1968
Communications et événements associés au film
Public
Audience
Descriptif libre
Drones inquiétants en musique de fond. Carton avec mots en blanc sur fond noir : "Les hôpitaux" ; puis, en clignotement autour de "les hôpitaux", les noms de "Brabant" et "Pottecher" ; puis les mots "aujourd'hui" et "les soignants".
"Passer 150 instruments quand il le faut, sans jamais se tromper..." : compétences techniques des infirmières
Une femme en blouse blanche ajuste des capteurs sur l'oeil d'un homme assis en face d'une machine, dit "ne bougez pas". Au plan suivant, elle manie des commandes sur un tableau. Le commentaire explique que nous sommes dans un service d'ophtalmologie de Marseille, et que nous voyons une infirmière mesurer la capacité rétinienne d'un malade. Il insiste sur la compétence technique que requiert sa tâche : lire et interpréter une courbe graphique donné par l'instrument de mesure. Pour un médecin interrogé, la médecine devenant "de plus en plus complexe", les infirmières sont responsabilisées sur des tâches qui leur demandent une formation, comme la distribution des médicaments ou la surveillance des malades. Elle peut être appelée à participer au "dépistage des complications". Retour du drone du générique pour accompagner la vue en pongée d'une opération chirurgicale : ballets de mains munies de pinces et d'écarteurs dont les gestes se recoupent au-dessus du champ opératoire. Le commentaire précise qu'il s'agit d'une opération à coeur ouvert menée à l'hôpital Broussais. "Qui dirige, et qui assiste?" demande-t-il. Une voix de femme répond en off, désignant chaque participant : deux professeurs, deux internes - le Pr. Dubost (Charles Dubost, le premier à avoir opéré à coeur ouvert, opération effectuée en 1955 au même hôpital Broussais). Au journaliste qui demande à la femme en quoi consiste le geste que le professeur effectue en ce moment à l'image, elle répond qu'elle ne voit pas bien mais que, selon elle, "il doit attaquer une valve". Nous verrons plus loin que la femme qui parle est une infirmière. Elle sera montrée à l'image en compagnie de Frédéric Pottecher, le journaliste qui joue de nouveau, comme dans les autres volets de la même série, le rôle de candide qui se fait expliquer les contenus filmés par les professionnels qui agissent sur place. Son intervention témoigne de sa capacité à décrypter le déroulement de l'opération et à identifier chacun de ses acteurs. Elle parle doucement, économisant ses mots comme si elle veillait à en pas troubler la marche de l'opération alors qu'elle en est séparée par la paroi de verre à travers laquelle elle l'observe, comme si, aussi, la gravité de la situation lui imposait une voix recueillie.
Le commentaire précise que la durée de ce type d'opérations est de 3 à 5 heures et qu'elle requiert la participation de 4 chirurgiens. "... Et s'ajoutent encore : un médecin anesthésiste, un médecin pompiste (chargé de surveiller la circulation extra-corporelle), un médecin électronicien, tous assistés d'infirmières diplômées". Il explique ensuite que l'infirmière qui assiste le chirurgien pompiste, tous les deux montrés à l'image, a "assuré le nettoyage et l'entretien du coeur artificiel". Sur un gros plan en plongée du visage de l'infirmière, le commentaire ajoute : "si l'appareil tombe en panne, elle en assurera le fonctionnement manuel". Dans cette éventualité, le malade ne vivant que "par le coeur artificiel", c'est à elle qu'il devrait son maintien en vie. L'infirmière, continuant sa description, évoque un médecin situé à l'extérieur de la salle d'opération, qui surveille la pression sanguine sur "le scope" (moniteur montré à l'image). La séquence se poursuivant dans la salle d'opération, elle montre l'infirmière panseuse qui "fait l'instrumentation", tâche qui consiste à passer aux chirurgiens les instruments qu'ils demandent. Le commentaire souligne : "Passer 150 instruments quand il le faut, sans jamais se tromper..." Tout le but de la séquence est de mettre en évidence le degré de compétence du personnel infirmier impliqué dans une opération aussi ambitieuse que celle-ci. (06:36)
L'infirmière reprend en expliquant que beaucoup de médecins viennent voir le Pr. Dubost opérer dans le cadre de stages en chirurgie cardio-vasculaire qui peuvent durer de six mois à un an.
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Joël Danet

