Version datée du 13 février 2023 à 16:15 par Danet(AT)unistra.fr(discussion | contributions)(Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire)
A Morning Alarm est un court métrage documentaire tourné le 14 novembre 1896 aux côtés des pompiers de Newark dans le New Jersey.
Genre dominant
Résumé
Contexte
Le film fait partie d'une série de trois films consacrés à l'activité du Newark Fire Department, tous trois filmés en 1896. Les deux autres films sont : Starting for the fire et Fighting for a fire. Les trois films montés ensemble pouvaient constituer une séquence ou bien être regardés indépendamment l'un de l'autre.
Le sujet des pompiers en action répond à un besoin de sophistiquer la narration des premiers films réalisés. En mars 1893, Edison a lancé le Kinetoscope, un appareil qui ne peut être sollicité que par une unique pièce, moyennant l'insertion d'une pièce de monnaie. En 1896, le Vitascope est mis au point : cet appareil permet la diffusion devant un public. Pour tourner ses films, Edison cherche la plupart de ses sujets dans le New Jersey où il habite. Les premiers films saisissent une scène simple comme un groupe de personnes en train de danser : il s'agissait avant tout de tester l'innovation de l'outil. Le public, bientôt lassé de ces films rudimentaires, en réclame de plus élaborés.
Éléments structurants du film
Images de reportage : Oui.
Images en plateau : Non.
Images d'archives : Non.
Séquences d'animation : Non.
Cartons : Non.
Animateur : Non.
Voix off : Non.
Interview : Non.
Musique et bruitages : Non.
Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
L'angle de vue est comparable au film Lumière L'arrivée d'un train en gare de La Ciotat, réalisé en 1896 : la caméra est placée de manière à ce que la voie de circulation est montrée en oblique dans le champ. Ce point de vue dynamise l'irruption des différents véhicules qui se succèdent en traversant le champ, et fait coexister leur défilé avec la présence des passants massés sur le bord de la chaussée pour les regarder passer. Le film, dans sa continuité de plan-séquence, joue sur les intervalles entre les passages : ils sont animés à la fois par les fumées en suspens dans leur sillage et par les passants qui avancent en tournant la tête hors champ pour voir le suivant. La dramatisation est opérée par le grossissement des véhicules à mesure de leur course. Selon l'axe de passage des différents attelages, ceux-ci viennent plus ou moins occuper le champ au terme de leur traversée du champ, ainsi celui à 00:19 sature complètement l'image en donnant l'impression de foncer sur la caméra.
A remarquer enfin que le convoi évolue dans la neige qui épure le chromatisme du noir et blanc, et dramatise le raid en le rendant plus précaire.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?