{{#widget:Qwant}}
Et la vie continue (1949)
Espaces de noms
Plus
- Plus
Actions de la page
Avertissement : cette fiche n'a pas encore été relue et peut se révéler incomplète ou inexacte.

Pour voir ce film veuillez vous connecter.
Si vous rencontrez un problème d'affichage du film ou des sous-titres , veuillez essayer un autre navigateur.
Sommaire
Générique principal
« Commentaire: Juliette Jeanloz; Speaker: Jean Valois; Musique: Hans Haug; Montage sonore: Maria Mongini; un film réalisé par C.G Duvanel; Genève » « Ce film est dédié aux malades et à tous ceux qui savent les comprendre et les aider »
Contenus
Thèmes médicaux
- Aspects divers de la maladie, du patient et de l'intervention médicale
- Personnes et caractéristiques personnelles en pathologie. Caractéristiques du patient
- Séméiologie générale. Symptomatologie. Signes et symptômes. Examens. Diagnostic. Propédeutique
- Traitement
- Pathologie de l'appareil respiratoire. Affections des organes respiratoires
- Pathologie des organes locomoteurs. Système squelettique et locomoteur
Sujet
Un film documentaire explorant l’héliothérapie développée par le Dr Auguste Rollier à Leysin pour combattre la tuberculose. Plus particulièrement sur la vie des malades qui séjourne en clinique.
Genre dominant
Résumé
Le documentaire présente la vie et la guérison de patient atteint de tuberculose. Il met l'accent sur les soins prodigués, particulièrement l’héliothérapie développée par le médecin Auguste Rollier, dans les montagnes suisses à Leysin (Barras 2012). Nous pouvons voir comment le malade est d’abord examiné, puis traité ainsi que sa vie en cure jusqu’à sa guérison. Il insiste sur le fait que, même en période de maladie et de convalescence, la vie, le travail et les loisirs peuvent se poursuivre. Surtout, le film donne un message d’espoir, nous montrant que la tuberculose n’est pas fatale et qu’une guérison définitive est possible dans la majorité des cas.
Contexte
Charles-George Duvanel (1906 – 1975) est un cinéaste suisse qui, pendant les années 1910 et 1920, se forme de manière autodidacte en collaborant avec des professionnels comme Émile Gos. Après des études de commerce, il se perfectionne aux côtés d’Arthur-Adrien Porchet au sein de l’Office cinématographique de Lausanne. Il développe une expertise dans les actualités hebdomadaires, lesquelles influencent la pratique documentaire de nombreux cinéastes. Ce mode de filmage devient ainsi un élément essentiel de la production cinématographique en Suisse (Jaques 2016, 165). Établi à Genève, il a poursuivi une carrière de producteur-réalisateur indépendant, se spécialisant dans la réalisation de films sur commande, notamment pour les Chemins de fer fédéraux suisses, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l'Office suisse d'expansion commerciale. Entre 1935 et 1971, il a collaboré avec le laboratoire Cinégram de Genève, ainsi qu'avec des partenaires tels que le critique de cinéma Arnold Kohler, l'écrivain Maurice Zermatten et le musicien Hans Haug. En tant que membre fondateur de l'Association suisse de producteurs de films en 1935, il a également siégé à la Chambre suisse du cinéma de 1942 à 1963 (Cosandey 2023). Et la vie continue… se situe dans le contexte d’après-guerre. Au XIXe siècle, la tuberculose a causé des dégâts considérables, devenant ainsi une préoccupation majeure des politiques de santé publique au début du XXe siècle. Pour accueillir les malades, de multiples structures ont été érigées, telles que les sanatoriums. Ce film explore l’organisation de la vie des patient.e.s au sein d’établissements à Leysin consacrés à l’héliothérapie. Depuis la fin du XIXe siècle, l’héliothérapie a été bénéfique dans le traitement de la tuberculose. Le documentaire a été tourné une année après le premier essai clinique randomisé de l’histoire de la médecine pour la streptomycine, antibiotique destiné à traiter la tuberculose. L'introduction des antibiotiques a significativement réduit le risque de contagion en Suisse, entraînant une nette diminution du nombre de décès liés à la tuberculose (passant de 3055 en 1947 à 869 en 1957, puis à seulement 20 en 2008). Cette avancée médicale a rendu les institutions antituberculeuses obsolètes. Dans les années 1960, les sanatoriums et les préventoriums ont fermé leurs portes, laissant place à une transformation de ces établissements en hôtels, cliniques de réhabilitation, ou centres de traitement pour d'autres affections pulmonaires telles que l'asthme et les allergies respiratoires (Corti 2012). Entre 1900 et 1931, un total de 277 nouveaux édifices de tailles et de styles divers et variés sont érigés par des sociétés et des particuliers. 38 de ces bâtiments ont par exemple vu le jour en 1915. Grâce à de campagnes publicitaires très efficaces, les établissements dirigés par le médecin Auguste Rollier (1874 – 1954) connaissent un succès retentissant, propulsant Leysin au rang de destination thérapeutique emblématique. En 1940, Rollier supervise pas moins de 18 sanatoriums qui accueillent plus de 1 500 curistes venant du monde entier. En parallèle, de nombreux centres de cure indépendants ont été construits dans la station, principalement dans l’entre-deux-guerres. En 1946, la station compte ainsi 3 500 patients répartis dans 80 sanatoriums (Chappuis 2021). Extrait de la notice sur Auguste Rollier par Vincent Barras (2012) : « Rollier s’installe à Leysin en 1903 et ouvre la clinique Le Chalet destinée aux enfants, puis établit un véritable empire : en 1940, il est responsable de dix-huit cliniques accueillant près de 1500 tuberculeux qui bénéficient aussi de ses techniques orthopédiques. R. s’inspire à la fois de la médecine géographique, qui tire parti du climat, et des procédés héliothérapiques de Niels Ryberg Finsen au Danemark et d’Oskar Bernhard aux Grisons. Il profite de la situation idéale de Leysin pour mettre au point sa "cure solaire". Destinée avant tout aux malades atteints de tuberculose extrapulmonaire et ostéo-articulaire, elle insiste sur les effets stimulants du climat d’altitude et du bain de soleil pour l’ensemble de l'organisme. Partisan d'une médecine holiste, R. développe la notion d’"orthopédie morale", destinée à renforcer sur le plan social et moral les bienfaits physiques de l’héliothérapie. Il prône la pratique de la culture physique et d’activités renforçant la vie morale et spirituelle (chœurs de malades, bibliothèque, scoutisme). Il instaure des écoles de plein air et met sur pied en 1930 la Clinique manufacture, où les malades exercent une activité manuelle. Sa réputation dépasse les frontières de la Suisse : de nombreux médecins assistants viennent suivre son enseignement à Leysin, comme les étudiants de l’université de Lausanne, dont il sera professeur honoraire en 1928. Docteur honoris causa des universités de Lausanne (1917) et de Berne (1944). Chevalier de la Légion d'honneur. L’impact de la doctrine de R. s’estompe peu à peu après 1945. »
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Oui.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Non.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Le documentaire est composé d’images prises dans une clinique à Leysin et ses alentours. Il est accompagné d’une musique extradiégétique ainsi que d’une voix over qui guide les spectateurs dans l’interprétation des images. Le film s’ouvre sur le plan d’un homme qui éternue ; la voix-over déclare : « Santé ! Avez-vous songé à tout ce que ce mot veut dire ? » Par cette question, le commentateur interpelle directement le spectateur et stimule sa réflexion sur cette expression en apparence banale. Et pourtant, signale-t-il, « la santé c’est tout ». La santé est synonyme de joie, de beauté, de force. Mais dans certaines circonstances, comme la guerre, elle peut également être mise en péril. Ce commentaire combine deux modalités discursives : une modalité informative qui nous renseigne sur le sujet traité, nous oriente dans la lecture des images, et une modalité plus poétique et lyrique qui confère au discours une dimension emphatique, typique des documentaires de l’époque. Nous observons le quotidien des patient.e.s. sur une année qui, malgré la maladie, continuent leurs activités et finissent par guérir. Le ton des images ainsi que de la bande sonore est positif afin de transmettre un message d’espoir (ce terme est d’ailleurs répété à plusieurs reprises). Jusqu’à la deuxième minute, l’intonation de la voix-over est grave, conférant au propos sur la tuberculose une dimension dramatique. Car c’est un sujet sérieux, une maladie qui peut frapper quiconque. Le ton devient par la suite plus léger et une musique joyeuse et entraînante accompagne le commentaire. Cette légèreté permet de dédramatiser la situation et montrer que la maladie n’est pas fatale, que les séjours en clinique à Leysin constituent un remède efficace. Même si le patient doit partir loin de chez lui pour aller en cure, cela ne veut pas dire que sa vie s’arrête pour autant. Au contraire, « la vie continue », comme on peut l’entendre à plusieurs reprises. Cette formule répétée suggère que la tuberculose n’est pas fatale, qu’une solution existe combinant héliothérapie, gymnastique, thérapies occupationnelles, le tout avec le soutien bienveillant et professionnel du corps médical. Une cure à Leysin est la garantie d’une guérison, indique le film.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
La santé et la médecine sont présentées dans des activités quotidiennes. Nous pouvons voir le parcours de patient.e.s, des examens médicaux qu’ils subissent, des soins apportés durant la cure, jusqu’à la guérison finale. Le but du documentaire est de montrer l’efficacité des traitements, et principalement de l’héliothérapie. Il montre aussi que les soins ne sont pas lourds pour le patient, qui peut continuer à vivre, à travailler et avoir des loisirs. Le soutien médical est présenté autant d’un point de vue physique que moral. Plusieurs plans montrent les équipes médicales occupées à examiner les patient.e.s et à échanger avec eux, ainsi qu’à discuter de certains cas sur la base de radiographies. Le film insiste sur le matériel technique à disposition, sur les procédures (par exemple le pneumothorax), sur le rôle d’« ami, de confident, de conseiller » du médecin. La médecine est synonyme de progrès et d’humanisme, elle est la solution quand la maladie s’installe et altère les membres. Dans une logique rhétorique typique du discours médical, le film juxtapose des images de patients avant et après le traitement, de sorte à mettre en évidence le pouvoir transformateur de la cure.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Communications et événements associés au film
Public
Les malades ainsi que leurs proches
Audience
Descriptif libre
Importance et fragilité de la santé La musique du générique s’arrête et le film s’ouvre sur un plan d’un homme éternuant. À la suite de cette image, la voix-over s’adresse au spectateur en disant : « Santé ! Avez-vous songé à tout ce que ce mot veut dire ? ». Elle énumère plusieurs significations telles que : « source de la joie » ou encore « gage de beauté », avec des plans de femmes discutant, prenant le soleil. Puis le film enchaîne sur des images d’ouvrier, torse nu, travaillant en plein soleil. Ces images illustrent le commentaire : « c’est la force qui rend facile les travaux ». Cette séquence illustre la définition d’être en bonne santé. Santé qui sera mise en péril plus tard par la tuberculose et donc souligne son importance.
Nous passons ensuite à un plan représentant des ruines dues à la guerre et même un crâne humain. Ces scènes sont utilisées comme métaphore de la fragilité de la santé qui est appuyée par les paroles sur un ton grave : « comme les civilisations humaines les plus prospères sur lesquelles les guerres accumulent les pleurs et les ruines, la santé est vulnérable et constamment menacée ». Nous pouvons observer ensuite un plan où se trouve le bacille de Koch sur fond noir. Fond qui sur un fondu, laissera place aux images de population vivant dans les ruines, puis de peuple plus bourgeois faisant la fête, avec les bacilles en superposition. Cette séquence démontre le fait que la tuberculose peut toucher tout le monde, peu importe le milieu dans lequel nous vivons. (1:48)
Contexte Sur les images d’une femme montant dans un train, nous pouvons entendre la voix-over dire : « Un nom est prononcé Leysin. Il faut quitter la pleine, arracher une vie à la maladie ». Puis une musique se met en route qui accompagne des paysages et de la vie des habitants du village avec en commentaire une description pittoresque de celui-ci. Cette séquence illustre la situation géographique dans laquelle doit se rendre la personne atteinte de tuberculose. La musique ainsi que les paysages donnent une connotation positive et patriotique de ce contexte.
Ensuite, nous pouvons observer des images à caractère plus scientifique : une station météo et des outils de géographes. « Un médecin est alors venu, qui gagne par la douceur des paysages s’est mis à étudier le climat montagnard », ce sont les paroles qui accompagnent ces plans. Nous pouvons supposer que le médecin en question est Auguste Rollier. Par la suite, nous avons la première apparition visuelle des cliniques avec en commentaire : « Et c’est ainsi que de la petite clinique de bois aux sanatorias élevant leurs grands murs blancs dans les pâturages. Leysin est devenu aujourd’hui une vaste cité étagée au flanc des alpes suisses tournée comme les fleurs vers le soleil ». Cette séquence raconte comment Leysin est devenue une station réputée pour ces cures d’héliothérapie. (3:35)
Aspect scientifique de la médecine Nous pouvons observer différents examens médicaux que subit un patient, avec différents outils, comme des microscopes ou des seringues. Ces images sont accompagnées du commentaire : « la science se penche sur la tuberculose, sur ce fléau qui atteint tous les organes, les membres du corps humain ». Puis, la musique s’arrête, on nous montre un médecin faisant une radiographie du thorax d’un patient. La musique s’arrête, le commentaire « le bacille de Koch s’attaque facilement aux poumons ; le premier souci du médecin sera de déceler et de localiser les lésions ». Le fait que les plans ne sont pas accompagnés de musique leur donne un aspect plus grave. Le fait que le mot scientifique soit prononcé avec des images d’objets médicaux spécifiques engendre également un aspect sérieux du domaine médical. (5:08)
Le quotidien rythmé des patients La musique reprend doucement avec le commentaire : « Comme le poumon immobilisé par le pneumothorax, le malade est astreint au repos. Le corps tout entier va participer à la régénération. Et la vie continue… » Nous pouvons voir à ce moment-là une infirmière installant un patient pour qu’il soit confortable dans son lit avec en arrière-plan le paysage montagneux de Leysin. Plusieurs images de malades défilent, certains lisent, d’autres peignent, ponctuées de la phrase et la vie continue. Malgré l’alitement le patient peut continuer de pratiquer ses loisirs. Dans cette séquence nous pouvons voir le quotidien des patients, loisirs, visite journalière du médecin qui est désigné comme étant « l’ami, le confident, le conseiller » et les différents soins qui prennent. Ces différents éléments permettent d’établir une vision positive des cures et des médecins. « De l’aube naissante au soir tombant, on vit sur les galeries », l’accent est remis sur les bénéfices de l’héliothérapie. Nous pouvons voir les avants/après de patients malades puis guéris.
Les patients non alités peuvent reprendre un train de vie plus « normal ». Ils peuvent participer à la vie dans le village, aller au marché, faire des achats, s’installer en terrasses. Puis nous repassons à un élément du quotidien, le repas de midi. Ici, il est montré comme un moment créateur de lien entre les patients. Cela est appuyé par les images, une petite fille nourrit un autre enfant, la salle à manger avec des gens à tables. Tout cela accompagné du commentaire « Ceux qui ont pu quitter leurs alvéoles vont se retrouver nombreux autour des tables aux nappes blanches où de solides amitiés se nouent ». La routine quotidienne de la cure revient avec l’heure de la sieste, élément partagé avec tous les villageois ou comme le dit la voix-over « la cité montagnarde va vivre maintenant le conte de la belle au bois dormant ». Les plans montrent à la fois les patients, les villageois, les automobilistes qui tous doivent s’arrêter aux heures prévues. Les malades font donc partie intégrante du village. Puis la musique reprend, « la vie continue ». Nous pouvons observer de nombreux loisirs effectués par les curistes, jeu d’échec, de carte, visite au cinéma, au théâtre, au tea-room. Ceux qui ne sont pas alités peuvent se promener dans Leysin. Les plans mettent l’accent sur le paysage, les sentiers, les animaux. Nous pouvons y voir également une forme de promotion touristique. La vie en cure nous permet de guérir tout en effectuant de nombreux loisirs tout cela dans un cadre naturel. (11 :19)
Et la vie continue À l’aide d’un fondu au noir, nous quittons le village pour retourner à la clinique. Le commentaire de la voix-over : « Ainsi passent les jours », nous indique un changement de temporalité. Ce n’est plus le rythme de vie d’une journée qui nous est présenté, mais le séjour sur un plus long terme. La séquence nous montre des patients en train de travailler, même ceux obligés à rester allongés dans leurs lits peuvent le faire. Cela démontre que ni la maladie ni les traitements n’entravent le travail des malades. Nous pouvons observer différents outils et machines s’adaptant aux patients alités. Différents exemples sont dépeints : artisans, ouvriers, commerçants, artistes, écrivains et étudiants. La clinique est représentée comme aidant les personnes y séjournant. Les outils sont mis à leur disposition, adaptés à leur situation, une bibliothèque est à disposition des étudiants et le laboratoire est même mis à disposition d’un jeune chimiste.
Ensuite, nous pouvons voir une journée dominicale. La séquence est introduite par l’arrêt de la musique pour laisser place au son des cloches de l’église ainsi que les paroles suivantes : « le dimanche est au clocher ». Puis, la mélodie reprend, les patientes éclaireuses même alitées sont aidées afin de pouvoir effectuer le salut au drapeau dans la montagne. Les moins touchées pourront même jouer au théâtre autour d’un feu de bois. La séquence suivante se concentre sur une patiente en particulier, Nicole. Nous pouvons l’observer se déplacer à l’aide de béquilles dans les rues de Leysin, une enveloppe à la main. Cette image qui pourrait provoquer de l’empathie chez est contrée par la voix-over qui nous dis : « ne la plaignez pas quand vous la voyez déambuler en béquilles. Son horizon n’est plus fermé par les murs d’une chambre ». Par l’utilisation du vous, le spectateur est interpellé directement et est invité à revoir les préjugés qu’il aurait pu avoir. Une fois de plus, la situation du malade est représentée de manière positive, dans le chemin de la guérison. Par après, nous l’apercevons regarder le train qui redescend en pleine, symbole du retour à la maison. Cette nostalgie de la rentrée est accentuée avec le travelling avant, imitant le mouvement du train. La figure de Nicole se rapetisse, la musique ralentit, la voix-over nous dit que demain elle sera guérie. L’aspect mélancolique se transforme donc en espoir. La séquence se termine sur un fondu au noir. (14 :28)
Les patients au fil des saisons La séquence s’ouvre avec une musique plus dynamique. La transition en fondu en noir avec le plan précédent permet de marquer un changement dans la temporalité de ce qui nous est montré. Après les journées, les semaines, le film fait place aux saisons. Nous voyons des toits enneigés, le commentaire appuie les images : « l’hiver anime la montagne de ses paillettes brillantes ». Nous observons ensuite différentes activités hivernales : luge, ski, décorations des galeries. Nous voyons des adultes et des enfants, les activités sont pour tous « petits et grands ». Une fois de plus, le film montre que même les patients alités peuvent bénéficier des joies de la saison froide en faisant du traineau. Grâce au rythme de la musique, au ton enjoué de la voix-over et des différentes activités représentées, l’hiver est montré comme un moment joyeux pour tous.
Après l’hiver vient le printemps. Le printemps est synonyme de renouveau. Nous pouvons voir de jeunes patients faire de la gymnastique au soleil. Le plan suivant représente des fleurs se balançant au grès du vent. Le tout est accompagné d’une musique légère en fond et de la voix-over qui dit : « Des corps harmonieux le fêtent et fêtent leur guérison en un hymne à la joie et à la vie comme les fleurs qui relève la tête après l’ouragan plus fraîches et plus belles ». Le printemps est présenté comme métaphore de la guérison du patient. Tout comme la nature, sa santé renaît et il peut enfin rentrer. Le vocabulaire utilisé dans cette séquence appuie cette métaphore de la santé et la nature : « le gai papillonnement des draps ; un sourire fleuri à la portière ». Le film se clôt avec la musique qui ralentit, le ton de la voix qui baisse également sur l’image du train qui redescend en pleine et disparait dans un fondu au noir. (17 :04)

