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The British way of health (1973)

De MedFilm PPRD
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Titre :
The British way of health
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
38 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

"Photography : Ernest Vincze / Sound : Peter Dodson / Written and directed by Richard Marquand / London Television Service."

Contenus

Sujet

Une description du système de santé britannique par une succession de séquences de reportages représentatives de la diversité de son ressort et de ses compétences.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Description du système de santé britannique par une succession de reportages sur les terrains concernés : hôpital, cabinets, domiciles de patientes et patients.

Contexte

Le système de santé britannique

Le National Health Servicea été fondé trois ans après la Seconde Guerre mondiale par un gouvernement travailliste sur le principe que tout le monde devrait avoir accès à des soins de santé de qualité supérieure financés par l'impôt dispensés gratuitement. Il est financé par l’impôt. Les principes fondateurs du NHS étaient : l’universalité, la gratuité, l’égalité d’accès en matière de soins et de couverture géographique, le haut niveau de qualité de soins pour tous, la sélection sur la base du besoin, le service non lucratif et le financement par l’impôt progressif.

Après une vague de déconcentration en 1980 et 1982 qui instaure successivement des administrations sanitaires dans chaque district et au niveau régional, les années 90 ont été marquées par la loi du marché interne avec l’achat de soins des hôpitaux par les administrations sanitaires de district et certains médecins généralistes. Quatre caractéristiques s’appliquent au NHS : - c’est un système en perpétuelle évolution, les réformes s’y succèdent à un rythme rapide et sans cahot apparent ; - les dépenses de santé représentent 6,5 % du Produit Intérieur Brut. Ce pourcentage reste modeste par rapport aux autres pays industrialisés, malgré une augmentation ces dernières années (8 % en moyenne dans les pays de l’OCDE). L’investissement du NHS représente 54,2 milliards de livres ; Le NHS est le premier employeur du pays et la plupart des britanniques restent attachés à leur système.

Les médecins généralistes

La densité médicale des médecins généralistes est très faible (1 médecin pour 2 000 habitants). Les médecins généralistes sont les seuls médecins de ville, les spécialistes exercent uniquement dans les établissements de soins. Chaque médecin généraliste (« General Practionner ») a une « liste » de 1 500 à 2 000 personnes en moyenne. Il a un rôle de soins mais aussi de promotion de la santé (consultation contre le tabac, éducation des diabétiques…). Il a une fonction de « gatekeeper », et régule de fait l’accès à la médecine spécialisée. Les patients doivent d’abord le consulter pour accéder au spécialiste ou à l’hôpital. Le patient ne peut être pris en charge directement par l’hôpital que dans le cadre de l’urgence. Les médecins sont essentiellement rémunérés par « capitation », versée par l’administration sanitaire de leur district. Il s’agit d’un versement trimestriel calculé pour chaque patient en fonction de l’âge de la personne, le taux de mortalité du secteur, et des indicateurs socio-économiques (niveau de pauvreté dans la région, chômage…). Les médecins généralistes sont donc indépendants, ils exercent à titre libéral, sous contrat.

La protection sociale

Le système de protection sociale britannique actuel remonte à la publication en 1942 du rapport "Social insurance and allied service" de Lord William Beveridge. De ce rapport se sont dégagés les grands principes de la sécurité sociale : universalité, généralité, unicité, uniformité des prestations en espèces. Le système préconisé par Lord Beveridge a été progressivement mis en place par plusieurs lois instituant : - le système national d'allocations familiales (Family Allowance Scheme), à partir de deux enfants, en 1945 ; - le service national de la santé (National Health Service, NHS) financé par l'impôt, avec gratuité des soins, en 1946 ; - l'assurance nationale (National Insurance) octroyant la plupart des prestations en espèces, également en 1946.

L'ensemble du système de protection sociale est géré uniquement par l'Etat, sans qu'interviennent les partenaires sociaux. Ainsi, c'est le ministère de la santé qui assure la direction du NHS. Le ministère de la sécurité sociale est chargé de l'assurance nationale qui regroupe l'ensemble des prestations en espèces. Deux établissements publics nationaux, placés sous l'autorité directe du ministre de la sécurité sociale, la Benefits Agency et la Contributions Agency, sont chargés de la collecte des cotisations et du versement des prestations. En dehors des allocations familiales financées directement par l'Etat, trois fonds distincts sont utilisés pour financer les dépenses sociales : - le NHS, financé en majeure partie par l'impôt, fait fonctionner l'ensemble du système de santé - le fonds de consolidation, dont relèvent toutes les prestations non contributives et celles soumises à condition de ressources, est financé par l'impôt ; - le fonds de l'assurance nationale, essentiellement financé par les cotisations salariales et patronales, assure le versement des prestations contributives." (Source : Sénat, Service des affaires européennes, la protection sociale, Royaume-Uni décembre 1995).

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

La réalisation du film est caractéristique des documentaires britanniques orientés sur les institutions nationales. Elle reprend les codes mis au point par les équipes de la GPO de John Grierson et Paul Rotha. Il s'agit de films qui tâchent de montrer comment les missions de ces institutions sont adaptées à la réalité quotidienne de la population. En même que ces films consistent en un exposé sur leur fonctionnement, ils proposent, incidemment, un point de vue social sur les conditions d'existence de leurs usagers.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le film montre comment le système de santé est conceptualisé selon le principe de l'Etat providence. Il insiste sur son organisation, son équipement, son financement, rappelle que c'est dans ce cadre que les médecins agissent. Ce principe ne nuit pas à l'humanité de la prise en charge, comme en témoignent de nombreux plans qui insistent sur les conversations apaisées, les gestes d'affection qui caractérisent la relation des patients aux soignants.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Télévision

Communications et événements associés au film

Public

Tout public

Audience

Descriptif libre

Le film s'ouvre sur une séquence qui lie les deux extrémités de la vie : scène d'accouchement et scène de vieille femme avançant avec un déambulateur. Elle rappelle que pour beaucoup d'entre nous, on naît comme on meurt à l'hôpital. Générique.

Gros plan sur le visage d'un homme que ses propos désigneront comme un médecin. Pour lui, le système de santé permet cette "merveilleuse" liberté de soigner un patient sans se préoccuper de savoir si celui-ci peut se le permettre économiquement. Deux autres médecins, interrogés à leur tour, appuient son propos. Ce montage d'entretiens permet de faire l'économie d'un commentaire expliquant la valeur de solidarité qui fonde ce système public spécifique. Un homme blessé à la tête au bord de la route, visiblement victime d'un accident. Un autre homme panse son crâne ouvert. Un plan au cadre plus large montre qu'un véhicule de police et une ambulance sont stationnés auprès du site de l'accident. Le commentaire explique que c'est un exemple d'interventions d'urgences qui peut s'enclencher sans vérifier si le blessé peut payer le secours qui lui est offert. Travelling embarqué dans l'ambulance, le conducteur en bord cadre gauche, à travers la ville, au son de la sirène. "En Grande-Bretagne, les ambulances, les médecins, les infirmières, tout est gratuit". Pendant que le blessé est emmené en brancard dans un couloir d'hôpital, le commentaire explique que ce sont les impôts qui permettent cette économie.

Le médecin généraliste, 'the family doctor'

Un homme quadragénaire, d'allure énergique, habillé strictement et sans ostentation, avance à grands pas dans une rue (un panneau indique "St Stephen's gardens"), un cartable à la main. C'est le médecin généraliste, "the family doctor", "le pilier du système", explique le commentaire. Le commentaire précise qu'il est rémunéré selon le nombre de patients dont il a la charge. Un travelling insiste sur les façades géorgiennes d'aspect défraîchi que le médecin longe. "il n'était pas obligé de travailler dans ce quartier, il l'a choisi par vocation." Pour gagner le dernier étage de l'immeuble où il a pénétré, le médecin monte un escalier étroit aux couleurs criardes. Il entre dans un logis tout aussi étroit, dont les meubles sont près de se toucher. Il examine un bébé métis, s'adresse à ses jeunes parents, un homme noir et une femme blanche. Tout le long du film, les séquences mettent en jeu la diversité, y compris ethnique, de la population dans l'Angleterre contemporaine. Le médecin s'entretient avec le jeune couple de leurs conditions de vie et leur propose de démarcher en leur nom pour un appartement plus grand. Le commentaire couvre sa voix pour rappeler que le médecin généraliste joue un rôle très important dans le système de sécurité sociale. Dans un entretien, le médecin explique qu'il est très fier d'accomplir sa tâche, et heureux d'être rémunéré pour à ce titre. Après les visites, les consultations. Le même médecin que dans la séquence précédente traverse la salle d'attente de son cabinet. Au téléphone, il commande l'envoi d'une ambulance pour un de ses patients. Il explique qu'il peut demander à des aides-soignantes de faire des visites à domicile. Plans de coupe dans la salle d'attente : jeune femme, vieil homme, gros plan sur ses mains aux doigts blêmes et raides. Toujours le souci de montrer la diversité de la patientèle que le médecin rencontre au quotidien. Il joue avec un enfant de bas âge, de couleur comme dans la séquence précédente. (06:20)

Centre de santé à Winchester

Un panoramique depuis une éminence pour montrer l'agglomération de Winchester, petite ville au Sud Ouest de Londres, qui regroupe 43 000 habitants. Un bâtiment moderne, fait de briques et de pans de verre que structure une charpente en bois. C'est un centre de santé récemment construit, le Friarsgate Medical Centre. "Le centre de santé est le nouveau concept que développe l'Etat Providence." Ici, onze médecins ont à charge 55000 patients. Un médecin entre dans le bâtiment. Il traverse une salle d'attente, se rend dans une salle de réunions où il échange avec des collègues et des infirmières, une tasse de thé à la main. Succession de plans pour témoigner là aussi de la diversité des situations de soins et de la population qu'il est amené à rencontrer. Il discute d'un protocole d'examens avec une patiente, ausculte un enfant en bas âge. Derrière son guichet, une aide-soignante passe du téléphone à l'accueil de patientes et patients, elle consulte un fichier. Pour tout patient, "tout aspect d'une demande de soins est enregistré". Vue d'une salle de documentation où des dossiers sont rangés sur des étagères. Le dossier de chaque patient y est classé et si celui-ci est amené à déménager, son dossier le suivra et sera entreposé dans le centre médical de son secteur. De cette façon, "chaque médecin de famille connaît bien son patient". Pour témoigner de la qualité de ce suivi, le médecin que nous avons vu au début de la séquence, ici avec une jeune femme enceinte, est montré en train de consulter ses fiches. Il prête son stéthoscope à la jeune femme pour qu'elle écoute le coeur du foetus. Succession de gros plans sur les visages de l'un à l'autre, c'est un moment d'intimité et de sérénité qu'ils partagent à cette occasion.

La prise en charge des personnes âgées : préserver le plus possible leur autonomie

Une femme âgée sur une chaise roulante, conduite par une infirmière dans une salle de bains. Le commentaire précise qu'elle est veuve, sans moyens, et récemment amputée d'une jambe. "L'Etat Providence prendra soin d'elle". Dans le film, l'Etat providence devient davantage qu'un "concept" de gouvernance, mais une sorte de personnage moral qu'animent les personnels aussi bien que les équipements de soins. Le commentaire ajoute que l'infirmière que nous avons vu vient visiter la femme âgée chaque matin, et qu'une ambulance mène celle-ci à l'hôpital un jour sur deux. Devant la façade d'un immeuble, sans doute celui où elle loge, nous la voyons, assise sur un fauteuil roulant, emmenée par des ambulanciers. Doux soleil d'hiver, elle sourit, les conversations sont familières. Il est rare de sentir ambiance aussi sereine dans une scène où intervient une ambulance : ce n'est pas seulement le véhicule de l'urgence, mais celui du transport quotidien du même malade, dans une logique de navette qui permet à celui-ci de continuer de vivre à domicile. Arrivée de la femme âgée dans le hall du centre médicale, elle sourit aux autres patients qui s'y trouvent déjà. Le commentaire rappelle que le système de soins doit désormais composer avec le vieillissement de la population : il faut faire en sorte de les laisser dans leur environnement familier, ne pas les enfermer dans un lieu médicalisé, les munir d'outils thérapeutiques et d'un suivi qui les rendent le plus possible autonomes. Gros plan sur leurs jambes enflées qui font des exercices, leurs mains déformées qui manient des ustensiles ou des pièces de jeu. Scènes d'exercices physiques exécutés en groupes. La caméra insiste autant sur les visages souriants que sur les gestes devenus difficiles (14:03)

Le médecin de la séquence précédente se rend au domicile d'une patiente âgée pour étudier la possibilité de mettre en place chez elle un examen radiographique. Sa conversation avec la patiente témoigne de la chaleur et la confiance qui caractérisent leur relation. Un radiographe se rend au même domicile pour organiser la radiographie. Il a amené et monté son appareil, se revêt du gilet protecteur, donne ses instructions à la patiente qu'il a allongée sur son canapé. Radiographie dans un salon : l'intérêt de la séquence est aussi de montrer comment l'intervention médicale, et l'équipement qu'il suppose, s'insère dans l'espace du domicile. (16:04)

Récit d'une intervention d'un chirurgien spécialiste des brûlures. Domicilié dans la campagne de Winchester, il se rend en voiture dans l'hôpital où il est attendu. Il conduit vite sur des routes désertes qui traversent le bocage ou sont bordées de maisons. Son déplacement est filmé soit depuis l'intérieur de l'habitacle du véhicule, soit de l'extérieur : la caméra, postée sur une éminence, montre celui-ci progressant sur la route, avançant vers elle. Ce point de vue montre incidemment un paysage calme, désert, et verdoyant. Arrivée du médecin dans l'hôpital, échanges familiers avec son personnel. Il se rend dans une pièce munie de moniteurs montrant des enfants alités. Se rendant auprès d'une petite fille récemment brûlée par un incendie, il lui fait raconter l'accident. Gros plans pour montrer tour à tour comment le visage et la main de l'enfant ont été blessés. Il se tourne vers les médecins qui l'accompagnent pour leur dire qu'elle a été brûlée à 45% aux endroits où elle a été atteinte, principalement aux poignets, bas du visage et torse. La petite fille est calme, elle répond aux questions que lui pose le chirurgien. Il se rend ensuite auprès d'autres enfants pris en charge dans l'hôpital, toujours accompagné des deux autres médecins pour leur expliquer son intervention et la progression de l'état de chacun.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Joël Danet
  • Sous-titres Français : Wendy Ploix