{{#widget:Qwant}}

La médecine ne se réduit pas aux stéthoscopes, aux tests de laboratoire et aux fiches à remplir."

De MedFilm PPRD
Version datée du 10 mai 2024 à 11:53 par Danet(AT)unistra.fr (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Article |auteurs=Joel Danet |type=Focus |date=2024-05-10 |titrefr=La médecine ne se réduit pas aux stéthoscopes, aux tests de laboratoire et aux fiches à remplir." |sousTitrefr=Etre médecin généraliste au Royaume |textefr=En 1948, le gouvernement travailliste institue le National Health Service. Ses principes fondateurs sont : l’universalité, la gratuité, l’égalité d’accès en matière de soins et de couverture géographique, le haut niveau de... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)


Joel Danet, 10 mai 2024

Etre médecin généraliste au Royaume

En 1948, le gouvernement travailliste institue le National Health Service. Ses principes fondateurs sont : l’universalité, la gratuité, l’égalité d’accès en matière de soins et de couverture géographique, le haut niveau de qualité de soins pour tous, la sélection sur la base du besoin, le service non lucratif et le financement par l’impôt progressif. Plusieurs films diffusés à la télévision s'emploient à montrer comment ce système de soins garantit à chaque citoyenne et chaque citoyen des interventions et un suivi selon leurs besoins. Il ne s'agit pas d'exposés généraux qui s'appuieraient sur des cartographies et des explications de spécialistes, mais de reportages qui sondent la manière dont ce système s'applique sur le terrain et s'adapte à sa réalité. Aux images recueillies dans les salles d'hôpitaux, au domicile des patients, sur la route que le médecin doit parcourir, se combinent des commentaires qui expliquent en quoi ces situations reflètent une pratique déterminée à l'échelle du pays.

Les premières minutes de The British way of health, réalisé en 1973, montrent un homme extrait d'une voiture accidentée, amené dans une ambulance. Le commentaire explique que c'est un exemple d'interventions d'urgences qui peut s'enclencher sans vérifier si le blessé peut payer le secours qui lui est offert. Plus loin, dans le même film, un médecin explique que le système de santé lui offre cette "merveilleuse" liberté de soigner un patient sans se préoccuper de savoir si celui-ci peut se le permettre économiquement. Deux autres médecins, interrogés à leur tour, appuient son propos. Dans Towards a better life, réalisé en 1986, la Dr. Iona Heath qui exerce dans Kentish town, affirme qu'elle apprécie la mixité sociale qui le caractérise son secteur. Les deux films insistent sur les innovations structurelles du NHS. Pour autant, leurs portraits de médecins généralistes montrent qu'ils s'inscrivent dans la tradition du "family doctor". dans Towards a better life, le Dr. Lester qui exerce dans le Somerset incarne, à deux ans de la retraite, "la figure du médecin de campagne traditionnelle, avec son attitude paternelle." Selon lui, le médecin est "un ami du peuple".

Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les travaillistes qui ont accédé au pouvoir (Clement Attlee devient Premier ministre) veulent mettre en place un nouveau système de santé entièrement financé par l'impôt. La British Medical Association s'oppose à ce projet qui implique que les médecins deviennent des employés de l'État disposant d'un salaire fixe. Le cinéma compte parmi ses outils pour seconder sa lutte et gagner l'opinion publique à sa cause. Le film Family Doctor que la BMA commande vise à promouvoir le rôle fondamental que le médecin généraliste joue dans la société britannique (prise en charge psychosociale qui va largement au-delà de soins purement médicaux).