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Quand j'étais petit... : grandir, changer, devenir... (1982)
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Sommaire
Générique principal
"c'était une émission de : Solange FROITIER, Maurice FAY, Jean-Pierre SULTAN / image : Edith KRAUSSE, Jean-Paul JARRY / son : Jacques TOUROVSKY - assisté de : Théo MAESEELE / montage : Jean-Claude PAPIN - assistante à la réalisation : Jocelyne MANOURY / réalisation : Jean-Pierre SULTAN"
À la fin du film, des remerciements sont adressés pour la participation et le financement du film : À La ville de Paris ADAC (pour le financement), les ateliers d'expression culturelle de voisinage du 14e, le club d'escrime Armand Massard du 14e, la crèche de la Rue Dunois du 13e , les écoles maternelles et primaires de la rue Dunois, la crèche de Boulogne / Seine et, enfin, le foyer des jeunes du CES de Sannois.
Contenus
Thèmes médicaux
Sujet
Le développement sensori moteur de l'enfant à travers les âges.
Genre dominant
Résumé
Réflexion sur la croissance et le développement de l'enfant, qui insiste sur le facteur environnemental et sur le développement sensorimoteur. Tournage dans des crèches, des écoles maternelles et élémentaires et des squares.
Contexte
La Cinémathèque Centrale de l'Enseignement Public (CCEP) a été créée en 1920 dans le but de fournir des ressources audiovisuelles aux établissements scolaires français. Son objectif principal était de compléter les méthodes d'enseignement traditionnelles par des supports visuels et auditifs, afin de rendre les cours plus vivants et plus attractifs pour les élèves. La création de la CCEP s'inscrit dans un contexte de développement de l'audiovisuel et de prise de conscience de son potentiel éducatif en tant qu'outil pédagogique.
Éléments structurants du film
- Images de reportage : Oui.
- Images en plateau : Non.
- Images d'archives : Non.
- Séquences d'animation : Non.
- Cartons : Non.
- Animateur : Non.
- Voix off : Oui.
- Interview : Oui.
- Musique et bruitages : Oui.
- Images communes avec d'autres films : Non.
Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?
Ce film offre une immersion dans le monde de l'enfance, explorant les différentes facettes de la vie des enfants à travers des scènes du quotidien : l'école, le parc, la maison, les cours d'escrime et les ateliers d'art.
Immersion dans le monde de l'enfance : Le film capture des moments banals de la vie des enfants, mais avec une attention particulière aux détails et à leurs émotions. La caméra se place souvent à leur hauteur, créant une proximité avec le spectateur et mettant en avant leur point de vue.
Focus sur le développement sensori-moteur : De nombreuses scènes sont centrées sur les mains et les mouvements des enfants, soulignant ainsi leur développement sensori-moteur.
Structure en trois parties : Le film est divisé en trois parties, permettant d'observer le développement à chaque âge :
1. L'enfance 2. La petite enfance 3. L'adolescence et les relations inter générationnelles
Montage et atmosphère : Le montage alterne entre des séquences du quotidien accompagnées de sons réalistes (bruits, cris) et des séquences où les enfants partagent leurs émotions et leurs réflexions sur le fait de grandir.
Un regard attentif sur l'enfance : Le film offre un regard intime et détaillé sur l'enfance, en mettant en lumière les émotions, les interactions et les étapes du développement.
Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?
La santé et la médecine ne sont pas les thèmes centraux, mais nous pouvons les retrouver durant plusieurs séquences :
La santé des enfants est abordée en montrant leur bien-être physique et émotionnel : les enfants jouent, courent, rient, ce qui témoigne de leur bonne santé. Nous notons également la présence de certaines scènes sur le thème de l'alimentation, l'hygiène, le sport.
La médecine n'est pas abordée directement dans ce film mais est également représentée par la bonne santé des enfants.
La santé et la médecine sont donc ici associées au bien-être et au développement normal des enfants sur le plan cognitif et social, ici, le développement pathologique de l'enfant n'est pas abordé.
L'enchaînement des séquences de vie quotidienne des enfants montrent le développement sensori-moteur des enfants à travers les âges.
Diffusion et réception
Où le film est-il projeté ?
Il s'agit d'un film de la Cinémathèque centrale de l'enseignement public, principal distributeur de documentaires de 1920 à 1996 dans les établissements scolaires de la maternelle à l'université. Le film a été soutenu par l'éducation Nationale. En fin de film, on interroge des jeunes de 13 ans en leur expliquant que le film est destiné à des enfants de 10 ans. Dans le cadre de la Radio-Télévision Scolaire, le film a été programmé sur Tf1 le mardi 16 novembre 1982, de 14 h 05 à 14 h 25. Ces programmations étaient à destination des écoles souhaitant proposer des films pédagogiques aux élèves sur le temps scolaire : si l'enseignant était intéressé par le film, il devait allumer le téléviseur de l'école à l'heure programmée pour le voir en direct avec sa classe.
Communications et événements associés au film
Pas d'informations
Public
Audience
Descriptif libre
Ce film est organisé en fonction de l’âge des enfants. On distingue 3 parties : 1. L'enfance 2. La toute-petite enfance (les bébés) 3. L'adolescence.
1. L'enfance
Scène d’introduction (25 s à 1 min 03 s)
Le film s’ouvre sur une séquence où l’on voit des enfants de maternelle chanter dans une salle de jeux (on dirait salle de motricité de nos jours), comme l'indiquent en arrière-plan les cordes à sauter, échasses, briques...
Les enfants, debout en chaussettes sur de gros tapis de mousse, chantent en cœur une comptine tout en mimant les paroles. Par-dessus leurs voix, on entend également une voix de femme, probablement leur institutrice.
(0:46min) Le titre du documentaire s'affiche en trois cartons successifs en blanc sur fond bleu L’enfant et son corps, quand j’étais petit…, grandir changer devenir... En fond sonore, on continue d’entendre les enfants chanter. La caméra fait des plans rapprochés de certains enfants. Le spectateur remarque leur concentration dans leur attitude et la façon dont ils s'impliquent dans la réalisation des mimes de la comptine. Ils ne regardent pas la caméra : il s’agit d’une vraie scène de leur vie quotidienne (à l'école). C’est un moment de vie réelle non scénarisé. (01:06)
Au square
Scène de vie quotidienne dans un parc public. La comptine chantée par les enfants de la scène précédente est toujours présente en fond sonore. Dans une aire de jeux équipée de diverses structures destinées aux enfants (toboggans, balançoires, murs d'escalades, etc), de nombreux enfants jouent, courent, sautent, tombent, grimpent, glissent, jouent au foot, c'est-à-dire qu'ils mettent en jeu leur corps tout entier. Ils sont présentés de façon globalement chronologique : les premiers ont à peu près le même âge que ceux de la séquence précédente (4-5 ans) tandis que les suivants ont 7-8 ans pour aller jusqu'à des pré-adolescents. Cette progression est coupée par un plan sur deux vieillards en train de discuter assis sur un banc contre lequel est posé un petit vélo d'enfant, comme pour représenter les deux extrémités de la vie humaine. Par ailleurs, ce sont les seuls adultes présents dans cette séquence. (02:04)
La cour de récréation n°1
Dans une cours de récréation d’école maternelle. La comptine est remplacée par les cris des enfants et les bruits de leurs jouets et accessoires (petits échasses en plastique, ballons, cerceaux, vélos et trottinettes). C'est encore une scène de motricité globale pour tous les enfants concernés. Tout est filmé à hauteur d'enfants. Par conséquent, on ne voit que les pieds des rares adultes présents. En voix off, des paroles d’enfants plus grands (8-10 ans) sur leur vision de ce qu’est « être grand et être petit ».
Exemples :
- "Moi je préfère être petit parce que quand on est grand on doit travailler. On a l'électricité à payer, la télé, le repas, les impôts, et tout et tout."
- "Moi, je préfèrerais grandir et être enfant à la fois."
2’44 «si on travaille bien on a des chances d'avoir un bon métier. Ça dépend des parents aussi mais s' ils ont assez d'argent pour nous emmener à l'école jusqu'à temps qu'on puisse fairee des études et tout ça, on pourra peut-être avoir un bon métier."
Ces affirmations, qui ressemblent à des préceptes inculqués aux enfants par des adultes, semblent projeter les très jeunes enfants qui sont à l'écran vers l'avenir, par l'intermédiaire de la voix de leurs camarades un peu plus âgés. (03:02)
Salle de motricité n°2
Une enseignante et un certain nombre d'enfants suivent un parcours dessiné sur le sol par une série de formes colorées (carrés, cercles, triangles). Lorsqu'ils sont passés, d'autres enfants retirent les formes sur lesquelles ils viennent de marcher pour prolonger le parcours vers l'avant. L'institutrice (dont on ne voit pas la tête) les encourage, les conseille et verbalise ce qu'ils font. (03:23)
L’activité argile
La caméra filme au plus près de la table sur laquelle des enfants portant des tabliers pour protéger leurs vêtements travaillent de l'argile. On voit brièvement leur tête puis très vite, la caméra zoome à la fois sur leurs créations et sur leurs mains. Cette fois, l'activité s'affine. Il n'est plus question de motricité globale mais à la fois d'habilité manuelle et de représentation du schéma corporelle puisqu'une petite fille nomme, en réponse à la question d'une adulte, les différentes parties du corps qu'elle vient de modeler (avec une représentation particulièrement détaillée du visage). (03:40)
La cantine
Scène de vie quotidienne à la cantine de l'école maternelle avec le son original : bruits de vaisselle, paroles des enfants et des adultes. Un plan d’ensemble montre une organisation de l'espace extrêmement précise : quatre tables basses rondes accueillent chacune entre 6 à 8 enfants. Trois femmes sont présentes pour les servir et les aider si nécessaire. Ce temps du repas est à la fois un moment de vie authentique, un exercice de sociabilisation (manger ensemble sans gêner son voisin) et un nouvel exercice de motricité fine car les enfants sont placés dans une situation où ils peuvent se servir eux-mêmes et sont censés utiliser des couverts. La caméra se concentre sur certains enfants : une petite fille peu habile avec sa fourchette, un petit garçon distrait, à nouveau la petite fille que l’on voit tenter de se servir du jus de viande. La majorité des enfants sont encore assez maladroits avec leurs couverts. (04:20)
Les lacets de chaussures
Nouvelle scène où la motricité fine est exercée dans une situation de vie authentique. Les enfants vont sortir en récréation donc il faut qu'il faut qu'ils remettent leurs chaussures et par conséquent qu'ils nouent leurs lacets. Plan sur les pieds des enfants assis très près les uns des autres. La présence d'une botte adulte et une voix féminine en train de donner des conseils indique que l'enseignante est présente. Certains enfants ont du mal à enfiler leurs chaussures, d'autres manipulent leurs lacets mais aucun de ceux qui sont présents à l'écran ne semble vraiment en train de faire un véritable nœud.
En voix off, les paroles d’un enfant plus âgé : "Quand on est adulte et qu’on se marie, on sait qu’on veut avoir des enfants, faut bien savoir combien on veut en avoir, faut voir à peu près la situation. Moi je voudrais avoir 4 enfants, 4 chiens. Et voilà, habiter à la campagne et être vétérinaire.” (04:50)
Recréation n°2
Séquence montrant des enfants dans une cour de récréation. Ils jouent au bac à sable, font un parcours d’agilité ou du vélo. En fond sonore, on entend leurs bruits et leurs cris. L'une des fillettes trébuche et tombe. Un garçon un peu plus grand qui la suivait éclate de rire puis l'aide à remettre la chaussure qu'elle a perdue. Après l'effort qu'ils ont dû fournir pour rester assis à table le temps du repas et accomplir les gestes attendus quand on mange en société (même si ce n'est que la petite société enfantine), les enfants se défoulent et ont de nouveau la possibilité de mettre en jeu leur corps entier.
La voix d’un enfant plus âgé est superposée à la séquence : "Mon petit frère, quand je fais quelque chose, il essaie de faire comme les grands, c’est un peu comme nous et les grands de 14-16 ans." (05:24)
Jeux d'eau
Gros plan sur une fontaine et des enfants en train de jouer avec l’eau. Ils ont des jouets en plastique : casseroles, entonnoirs, bols, verres... La caméra est au niveau des enfants et adopte leur point de vue, on a l’impression de jouer avec eux. La caméra se concentre ensuite sur 2 petits garçons, l’un verse de l’eau sur l’autre.
En fond sonore, on retrouve le son original de la séquence avec les bruits de l’eau et les discussions des enfants.
Un petit garçon nu rassemble avec maladresse ses affaires et glisse sur le sol mouillé. Il se relève et recommence comme si de rien n’était à ramasser ses affaires maladroitement. Cette courte scène rappelle aux spectateurs, à la fois la vulnérabilité des enfants d’âges préscolaire qui sont en recherche et en apprentissage de leur coordination et leur résilience et tendance naturelle à persévérer malgré les échecs.
La séquence se termine rapidement sur une fille qui est aux toilettes, la propreté étant un apprentissage tout récent pour les enfants de cet âge. (06:01)
La peinture et la bataille
Deux séquences assez courtes où les enfants mettent en jeu leur motricité globale. Protégés par de grands tabliers en plastique, ils peignent sur de grandes feuilles accrochées verticalement avec de grands gestes qui mobilisent beaucoup plus l'épaule et le coude que la main elle-même. Juste après, 3 enfants manient de grands tubes (ou rouleaux de papier), comme s'ils étaient munis d'épées. Encore une fois, leurs gestes sont très amples et peu précis. (06:17)
2) La toute-petite enfance (les bébés)
Globalement, cette partie donne à voir des activités similaires à celles de la première partie mais qui concernent des enfants plus jeunes, ce qui permet de comparer leurs capacités motrices avec celles d'enfants plus âgés.
Le repas des petits
Plan sur deux très jeunes enfants en train de manger, assis à la même table. une adulte est assise entre eux, on peut supposer que nous sommes dans une crèche.
L’un des enfants mange maladroitement seul. Zoom sur le second enfant qui refuse de manger en détournant la tête de la cuillère que lui tend la femme. Un travelling suit la cuillère tenue par la dame. Le premier enfant mange à la cuillère en s'aidant de ses doigts. Le second enfant montre du doigt l'assiette de son petit voisin en disant "là". L'adulte prend un peu de purée dans l'assiette en question et la présente au second enfant qui l'accepte puis en redemande en disant "encore" et en désignant de nouveau l'assiette de son voisin. La caméra suit toujours les mouvements de la cuillère. Nouveau plan sur un troisième enfant en train de manger. Les 3 enfants de la même tranche d’âge (18 mois-2 ans) sont filmés successivement, ils mangent maladroitement avec leur petite cuillère et se salissent la bouche et les doigts. Le second enfant n'arrive pas à manger seul donc la femme continue de l'aider. (07:11)
la salle de jeux
Les enfants jouent avec des jeux en bois, de petites camionnettes, de gros colliers de perles en bois, un toboggan, un parcours à réaliser à 4 pattes (sous le toboggan). Ils marchent maladroitement et montent les escaliers à 4 pattes. Ce sont des bébés qui sont encore dans l’apprentissage de la marche. Leur tonus et leurs capacités de coordination ne sont pas encore totalement développées : pour s’asseoir, ils se laissent tomber par terre. néanmoins, ils mettent déjà leur corps en jeu dans sa globalité et sans retenue. Les plans sont resserrés sur quelques enfants à la fois. (08:11)
On remonte le temps
Une femme change la couche d’une petite fille, on ne voit pas complétement le visage de l'adulte car la caméra est centrée sur l'enfant qui regarde vers la droite un long moment. Elle bouge peu et se laisse manipuler.
Cette scène contraste avec la scène des toilettes de l'école maternelle. Les bébés, d’abord incapables de maîtriser leurs sphincters, ont des couches qui doivent être changées par les adultes, puis ils grandissent et deviennent des enfants capables d’aller sur le pot seuls puis aux toilettes.
Enchaînement de plans sur des bébés de plus en plus jeunes à la crèche, en train de jouer sur le ventre (planeur) et sur le dos. Ils n’ont pas encore acquis la maîtrise totale de leur tonus musculaires : ils bougent dans tous les sens. La tête est droite. Au milieu des trois enfants, des jeux en plastique sont disposés.
Au début, la caméra est centrée sur un enfant, puis elle dézomme pour réaliser un plan d’ensemble sur les 3 enfants. En fond sonore, on entend le babillage des enfants. (09:00)
Interlude
Le documentaire sort des scènes de vie en collectivité (école, crèche) quelques instants. Assise dans son salon, une femme donne le biberon à son bébé : plan d’ensemble sur la femme et le bébé de quelques mois sur le canapé, puis plan plus rapproché sur le biberon et le bébé, puis zoom sur le visage du bébé qui suce à présent son pouce.
En voix off, une femme pose une question qui est au centre de la thématique de ce film : "Pouvoir saisir, se redresser, s’asseoir, se déplacer, savoir parler, se faire comprendre, apprendre, maîtriser ses gestes, et puis jouer, créer, rêver, est-ce cela grandir ?"
Cette scène contraste avec toutes celles qui précèdent : ici, l’enfant, tout petit, n’est pas autonome du tout. C’est un nouveau-né qui doit tout apprendre. La voix sonore semble énoncer tout ce qu’il doit apprendre pour "grandir" et arriver au niveau de développement des enfants plus âgés (jusqu'aux pré-adolescents qui jouaient au foot) qui ont été montrés au début du documentaire. (09:22)
Vers l'acquisition de la motricité fine"
Une musique de jazz (pizzicato à la contrebasse, piano et percussions) qui était déjà discrètement présente lors de la séquence précédente se fait entendre de façon plus importante. Elle est un peu ludique tout en donnant une impression de déséquilibre, un peu comme la démarche d'un jeune enfant.
Cette séquence illustre l'évolution des compétences motrices de plus en plus fines de l'enfant et notamment l'acquisition progressive de l'écriture.
Un bébé couché sur le dos essaie d’attraper les éléments d'un mobile suspendu au-dessus de lui. Avec plus ou moins de maladresse et de tâtonnements, des bébés plus âgés jouent avec des puzzles à encastrement, manient des éléments de construction ou jouent du xylophone.
Un enfant d'environ 4 ans fait de la peinture sur une grande feuille accrochée verticalement à un chevalet, un enfant plus âgé enfile des perles, un autre trace le contour de sa main sur une feuille à l'aide d'un feutre, un autre encore trace son son en majuscule dans de l'argile en se servant d'un bâtonnet pointu, enfin, un enfant d'environ 7 ans fait des lignes d'écriture. Ces différents plans sont si rapprochés qu'on ne voit quasiment jamais que les mains de l'enfant, ce qui permet d'observer l'évolution de l'habileté manuelle en fonction de l'âge, du mouvement très global de tout le bras à la précision du geste nécessaire à l'écriture (avec passage par l'utilisation de la pince pouce-index pour tenir un outil). (10:35)
3) L'adolescence
L’escrime
Dans un cours d'escrime : bruits métalliques des armes, cris des enfants et instructions du maître d'armes. Succession de plans sur un grand groupe de participants en train de mener des duels au fleuret, un enfant qui fait un exercice de précision, un petit groupe avec un maître d'armes, une adolescente qui s'exerce au duel. L'enjeu de tous ces exercices est d'apprendre à combiner la mise en jeu globale du corps avec la précision du maniement de l'arme. Ils s'accompagnent d'une concentration intense qui fait écho à celle que l'on pouvait observer sur le visage des enfants plus jeunes en train d'encastrer des objets, peindre, écrire, etc.
Un homme âgé fait un exercice avec un maître d'armes. Il s'agit de M. Couderc. Il a 80 ans et pratique l'escrime depuis 61 ans. Il répond à l'homme qui l'interroge en voix off : "C'est mon sport préféré, ça entretient une condition physique extraordinaire, (...), ça m'amuse."
Deux hommes plus âgés, concentrés et sérieux, s'affrontent. Leur maîtrise technique et leur vocabulaire précis témoignent de leur expérience. Monsieur Couderc, 81 ans et 61 ans de pratique, souligne les bienfaits physiques et le plaisir que lui procure l'escrime.
Maître Jimmy Gaillard, fondateur d'une fondation d'escrime européenne, insiste sur les qualités physiques (souplesse, coordination) et mentales (réflexion, concentration, résistance nerveuse) nécessaires à ce sport, adapté à tous les âges. Lorsque l'entraîneur prononce le mot « coordination » on voit tous les enfants effectuer le même mouvement, les paroles du maître d’escrime sont superposées aux séquences de la pratique de ce sport. La séquence montre le cheminement de l'apprentissage de l'escrime, de l'initiation à la maîtrise, soulignant l'importance de la concentration et du recul, absents chez les enfants de moins de 8 ans.
L’atelier de masques (12 min 27 s)
Cette séquence se déroule dans un atelier de poterie, où enfants et adultes collaborent à la création de masques. Elle met en lumière les interactions sociales, l'entraide et l'apprentissage mutuel. L'atelier favorise la coopération intergénérationnelle, avec des enfants de différents âges et des adultes qui travaillent ensemble. Ceux qui ont terminé aident les autres, et un garçon guide patiemment une fille, lui expliquant les proportions du visage et comment adapter le masque à sa taille. On observe le processus de création, du dessin initial à la réalisation finale. Les adultes partagent leurs connaissances techniques et les étapes à suivre, tandis que les enfants apprennent et s'entraident. On remarque une différence de maîtrise entre les adultes, qui créent des masques élaborés, et les enfants, dont les réalisations sont plus brouillonnes. Cependant, il n'y a pas de hiérarchie : chacun apporte ses idées et ses compétences. Une femme souligne les échanges réciproques et la valeur des connaissances des enfants, qui ont un sens inné de la forme et de la couleur. Contrairement à la scène précédente d'escrime, où l'âge et la maturité sont essentiels, cet atelier valorise la collaboration et l'apprentissage mutuel, quel que soit l'âge. La fin de la scène nous confirme que les enfants sont fiers de leurs créations : « tu es content de ton masque ? »
Interview de jeunes adolescents (15 min 56 s)
Cette séquence présente des adolescents de 13 ans, en pleine transition entre l'enfance et l'âge adulte. Le plan commence par le visage de l’adulte posant les questions puis la caméra effectue un travelling sur les visages des adolescents puis la caméra alterne entre les visages des ados qui s’expriment. On peut observer leurs réactions, leurs émotions suite à la question. Un adulte leur pose des questions sur leur perception de cette transition. Les réponses sont nuancées : certains se sentent encore enfants par moments, d'autres affirment leur désir d'indépendance et de ne plus être commandés. Ils soulignent que le changement est parfois imperceptible au quotidien, mais évident pour ceux qui les voient peu souvent.
(16 min 58 s) On change ensuite de décor et on voit quelques secondes un plan d’ensemble sur une “salle de jeu”, la caméra effectue un travelling et on peut observer des jeunes en train de jouer aux cartes et d’autres au tennis de table. On peut comparer cette scène avec les scènes de récréations des enfants ou de jeux à la crèche, les enfants évoluent, grandissent, se développent, et leurs jeux aussi. Interrogés sur ce qu'ils diraient à des enfants de 10 ans (à priori le public visé par la film), ils insistent sur l'importance de profiter de l'enfance et de ne pas brûler les étapes. Ils rappellent qu'il est inutile de se soucier de l'avenir professionnel à l'école primaire, car l'adolescence apporte déjà son lot de questionnements.
Il s'agit d'une scène également marquante car tout le long du film, on a une succession d'enfants de jeunes âges qui semblent être tirés vers l'adolescence. Or dans cette séquence est inversée, dans le sens ou les adolescents se mettent à la place des enfants en leur conseillant de ne pas se préoccuper de grandir trop vite.
Fin de film (17 min 48 s)
Un travelling sur les masques réalisés dans la scène précédente sert de transition. Il rappelle l'évolution entre l'enfance et l'adolescence, soulignant que les centres d'intérêt et les préoccupations changent avec l'âge. Générique de fin et musique classique
Références et documents externes
Dans la série "l'enfant et son corps" Sultan, Jean-Pierre (réalisateur), “À l'écoute de mon corps : intime - intimement”, 1982, Cinémathèque centrale de l’enseignement public (CCEP) un fonds de la DBU Sorbonne nouvelle - Paris 3 - Réseau Canopé :https://bsnum.sorbonne-nouvelle.fr/s/bsnum/item/2723
Dans la série "l'enfant et son corps" Sultan, Jean-Pierre (réalisateur), "Cécile ou Vincent: les bébés ont-ils une histoire ?", 1982, Cinémathèque centrale de l'enseignement public (CCEP), MEDFILM - Réseaux Canopé : Cécile ou Vincent: les bébés ont-ils une histoire ? (1982)
Autre production réalisée par Sultan, Jean-Pierre (réalisateur), “Manger, plaisir ou nécessité”, 1980, Cinémathèque centrale de l’enseignement public (CCEP) un fonds de la DBU Sorbonne nouvelle - Paris 3 - Réseau Canopé. https://bsnum.sorbonne-nouvelle.fr/s/bsnum/item/2162
Autre production réalisée par Sultan, Jean-Pierre, “À Paris, mon quartier, l'Île Saint-Louis”, 1982, Cinémathèque centrale de l’enseignement public (CCEP) un fonds de la DBU Sorbonne nouvelle - Paris 3 - Réseau Canopé : https://bsnum.sorbonne-nouvelle.fr/s/bsnum/item/1735
Autre production réalisée par Sultan, Jean-Pierre, “Brinay, mon village”, 1983, Cinémathèque centrale de l’enseignement public (CCEP) un fonds de la DBU Sorbonne nouvelle - Paris 3 - Réseau Canopé. https://bsnum.sorbonne-nouvelle.fr/s/bsnum/item/1721
Autre production réalisée par Sultan, Jean-Pierre, “Semi-conducteurs”, 1977, Cinémathèque centrale de l’enseignement public (CCEP) un fonds de la DBU Sorbonne nouvelle - Paris 3 - Réseau Canopé. https://bsnum.sorbonne-nouvelle.fr/s/bsnum/item/1715
Contributeurs
- Auteurs de la fiche : Lise André, Anaëlle Baccou, Sarah Gunti

