{{#widget:Qwant}}

Cancer (1949)

De MedFilm PPRD
Version datée du 20 octobre 2025 à 11:52 par Danet(AT)unistra.fr (discussion | contributions) (Enregistré en utilisant le bouton « Enregistrer et continuer » du formulaire)



Avertissement : cette fiche n'a pas encore été relue et peut se révéler incomplète ou inexacte.



Si vous rencontrez un problème d'affichage du film ou des sous-titres , veuillez essayer un autre navigateur.

Titre :
Cancer
Année de production :
Pays de production :
Durée :
30 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

PASSED BY THE COMMITTEE on MEDICAL MOTION PICTURES / AMERICAN COLLEGE OF SURGEONS / 1949 / CANCER / COPYRIGHT MCMXVLIX – AMERICAN CANCER SOCIETY INC./ The Problem of Early Diagnosis / Presented by THE AMERICAN CANCER SOCIETY and THE NATIONAL CANCER INSTITUTE OF THE U.S. PUBLIC HEALTH SERVICE / Produced by AUDIO PRODUCTIONS, INC. NEW YORK, N.Y.

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Le sous-titre est : "la question du diagnostic précoce". Le film aborde les modes de diagnostic et de prise en charge : chirurgie et pronostic des cinq cancers les plus fréquents (sein, col de l'utérus, estomac, rectum, poumon).

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Contexte

Cancer et Guerre Froide

Peu après le National Cancer Act de 1937, la Deuxième Guerre mondiale a mis un terme provisoire à l’engagement inédit de l’État fédéral. Mais la Seconde guerre mondiale ne réduit pas au silence le discours sur la nécessité de lutter contre ce fléau. Le parallèle entre le combat contre le fascisme et le combat contre le cancer est devenu un lieu commun de la rhétorique employée par ceux qui se réclamaient de la cause du cancer. La recherche sur le cancer a ainsi été décrite comme un « combat », une « guerre », un « champ de bataille. Le chantier est rouvert après la guerre, avec des financements lourds et la création d’institutions de recherche capables de coordonner les efforts des chercheurs sur une base interdisciplinaire. Il faut cependant observer que dans cette période où la Guerre Froide s'installe, les travaux scientifiques, jusqu'alors rarement confrontés aux enjeux internationaux, sont profondément influencés par les priorités politiques. La nouvelle institution créée en août 1945, le Sloan-Kettering Institute (SKI), est destinée à être « la plus moderne et la plus grande du monde » dans le domaine de la recherche sur le cancer, allait prendre exemple sur « l’organisation scientifique de la recherche » mise en œuvre dans le Projet Manhattan. Dans la deuxième moitié des années 1940, de nombreuses figures influentes de la recherche, comme le directeur du National Cancer Institute, Roscoe Spencer, réclament un alignement des dépenses consacrées au cancer sur celles allouées aux travaux sur l’atome. Dans la réalité des pratiques scientifiques, la recherche sur le cancer fut étroitement associée à la physique atomique dès la deuxième moitié des années 1940. Á partir de 1946, les usages thérapeutiques de l’énergie atomique sont relayés par les médias qui y voient une preuve de l’utilité des recherches militaires sur l’atome, le New York Times titrant par exemple : "Les usines ayant produit la bombe atomique participeront à la guerre contre le cancer".

Les modes de sensibilisation

En 1949, l’image de l’ennemi de l’intérieur, ou du gangster qui corrompt un système sain, apparait dans de nombreuses communications de l’ACS de la fin des années 1940 et du début des années 1950. Une bande dessinée publiée en 1949, qui dépeint les cellules cancéreuses comme autant de bandits infiltrant le corps de façon coordonnée. Un film de 1950, intitulé The Traitor Within, reprend ce registre. A l’apogée du maccarthysme, les discours plus anciens qui lient la lutte contre le cancer à la bombe persistent, tout comme ceux qui promettent la mise au point rapide d’une thérapie efficace.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Médecins généralistes.

Audience

Descriptif libre

Musique symphonique solennelle. Cartons de générique. L'un d'eux indique que le film intègre une série "destinée au corps médical". Ce premier volet présente le sujet de manière global. Les suivants "traiteront du cancer en fonction de ses différentes localisations".

Un acte pionnier : l'opération "Billroth I"

Une infirmière allume un bec de gaz. Commentaire : "Quelle époque? 1881. Quel endroit? L'hôpital général de Vienne en Autriche." Deux médecins suivis d'une aide-soignante gravissent les larges marches de l'escalier du vaste bâtiment. Dans un salle d'opération, un chirurgien entouré de collègues échange avec une patiente. Il a une barbe de sage, le regard bon. Le commentaire le présente comme Théodore Billroth, professeur de médecine, pionnier en chirurgie. La scène restitue un événement historique, précise le commentaire : il s'agit de guérir une "maladie vieille comme le monde". Nous remarquons que le mot "cancer" n'est alors pas prononcé et que le commentaire a recours à une périphrase pour le désigner. La patiente en jeu est Theresa Haller. "Symptômes : douleurs gastriques, depuis trois mois". Gros plan sur son visage qui grimace de douleur en raccord avec un gros plan sur la palpation de son abdomen par le Pr. Billroth. Diagnostic : "carcinum du pylore". Le commentaire rappelle que jusqu'alors, aucune "tumeur maligne de l'estomac n'avait été retirée avec succès." Préparation de l'opération, nous notons que le Dr. Billroth s'apprête à opérer sans gant et que les instruments sont disposés au fond d'un bol rempli d'un liquide transparent. L'anesthésiste endort la patiente, l'opération commence, un schéma de corps féminin indique où la lésion va être pratiquée. Ambiance de complicité sereine entre Billroth et ses assistants (que des hommes), échanges de sourires. Un des médecins prend des notes, il s'aide d'un escabeau qu'il extrait de dessous le lit d'opération pour mieux observer, son constant froncement de sourcils témoigne de l'intensité de sa concentration, comme s'il était conscient que ses observations allaient servir l'histoire de la médecine. Dans la bande son, la musique symphonique continue de bercer les plans de son emphase et ses pompes. Le commentaire rappelle que l'intervention supposant l'"ablation des tissus malades", un travail de reconstruction devait succéder à cette étape. Il ajoute que son succès a été préparé par la précocité d'un diagnostic et accompli grâce à un "traitement rapide et adéquat". Á un schéma animé de l'estomac avec indication du pylore succède par un fondu une planche radiographique du même motif : les modes de visualisation se complètent.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Eli Commins, "« Nos soldats en blanc détruiront le cancer » : la lutte contre le cancer, enjeu de la guerre froide" dans la Revue française d’études américaines, 2006/1 no 107, p. 18 à 28, https://doi.org/10.3917/rfea.107.28.

Contributeurs

  • Transcription En, : Julie Manuel
  • Sous-titres Français : Ariane Fénart