La relaxation "à l'occidentale" dans les années soixante
Dans la philosophie indienne, la relaxation est étroitement liée au yoga qui entend unir le corps, l'esprit et l'âme. Les textes anciens comme les Yoga Sutras de Patanjali (la « bible » du Yoga) décrivent des pratiques telles que le pranayama (contrôle de la respiration) et la dhyana (méditation) comme des moyens de calmer le flot incessant des pensées et d'atteindre un état de tranquillité intérieure. Dans la Grèce ancienne, la relaxation était considérée comme une composante essentielle de la santé physique et mentale. Les Grecs, convaincus que l’eau jouait un rôle important dans le maintien de la santé, ont construit les premiers bains publics, « thermae ». Dans un premier temps réservés aux délassement des athlètes, ils se sont ensuite ouverts aux citoyens qui s’y rendaient régulièrement, non seulement pour se laver, mais également pour se détendre et discuter.
Le professeur Johannes Schultz, neurologue et psychiatre allemand, créateur du « training autogène », une méthode d'auto-hypnose et le médecin, psychiatre, Edmund Jacobson, créateur de la « Relaxation musculaire progressive », sont considérés comme les deux pionniers de la relaxation occidentale. Ces deux techniques sont utilisées en Sophrologie, déclinées en exercices qui permettent de favoriser l'état de calme et de relâcher les tensions musculaires. L'impact de ces méthodes, novatrices pour l'époque, va constituer le point de départ à de très nombreuses autres techniques de relaxation et ce que l'on appelle aujourd'hui « la relaxation à occidentale » se généralise et explose dans les années 60-70. Avec l'apparition et la connaissance plus pointue des mécanismes du stress, de l'anxiété, la généralisation des troubles du sommeil, des perturbations de l'équilibre vital, générés et entretenus par notre hygiène de vie et nos habitudes alimentaires déséquilibrées, de plus en plus de personnes se tournent vers des pratiques de bien-être et de relaxation.
La méthode de Schultz
La méthode de Johannes Schultz, éminent psychiatre du début du 20e siècle, est inspirée de l’autohypnose. celle-ci avait pour but de soigner les vétérans de la Grande Guerre, très affectés psychologiquement et physiquement. Training autogène veut dire « entraînement par soi-même ». Il revient à soi-même, sans l'aide d'un thérapeute, de développer des capacités d’introspection et de concentration pour accéder à une relaxation profonde. Cette méthode comprend deux cycles :
- le cycle supérieur suppose la parfaite maîtrise du cycle inférieur et ne peut être réservé qu’à des pratiquants déjà bien rodés.
- le cycle inférieur correspond à l’apprentissage du training autogène de Schultz, par concentration sur les sensations corporelles.
La méthode se décompose en plusieurs phases :
- ressentir des sensations de chaleur, de pesanteur, de lourdeur, sur les zones de contact des différentes parties du corps.
- visualiser sa respiration en la laissant aller et venir sans pour autant intervenir.
Il est conseillé de formuler mentalement des phrases suggestives au fur et à mesure de l'exécution des exercices en les répétant. Par exemple : « je ressens une grande chaleur dans tout mon corps… », ou « mon cœur bat à un rythme lent et régulier… », ou encore « ma respiration est apaisée. Je suis en parfaite relaxation". L’entrainement, permet d'évacuer les pensées négatives.